ma note
-/5

Tuli

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 2nombre de notes: 0

les avis de Cinemasie

1 critiques: 4/5

vos avis

1 critiques: 4/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Circoncis circonspects

Contrairement à l'évolution d'un Brillante Mendoza entre son "Foster Child" et "Slingshot", "Tuli" n'a absolument plus rien à voir avec son précédent "Maximo". Il n'en conserve pas moins un même impact émotionnel…dans son genre. Solito continue à se servir de l'outil numérique, mais cette fois sous l'égide d'un studio mainstream (la branche indépendante numérique des studios VIVA). En revanche, ce passage sous un major n'amenuise en rien sa fibre revendicative; bien au contraire: "Tuli" sera censurée aux Philippines, privant le film d'un passage (qui aura pourtant été méritée) aux principaux Festivals et depuis sorti à la sauvette en DVD. Cette lourde sanction est assez compréhensible au vu du résultat final et conforte le spectateur dans l'actuelle émergence bénéfique des œuvres numériques indépendantes pour faire un peu bouger les choses: il y est question d'amour homosexuel (entre deux femmes cette fois), de pouvoir chaman mélangé à la culture catholique. Les hommes y sot montrés comme des êtres irresponsables et oppresseurs de femmes et chaque séquence est lourde de sens – sans parler des nombreux moments aux connotations forts érotiques. Une réalisation d'autant plus incroyable, qu'il est servi par un casting impeccable, incluant aux générique des nombreuses starlettes du petit écran (Desiree Del Valle, Vanna Garcia,…), qui n'ont pas tout à fait dû comprendre leur "promotion" au sein d'une véritable œuvre mâture. Très proche dans l'esprit des œuvres paillardes d'Imamura ("Profond désir des Dieux" en tête), Solito propose un incroyable retour aux sources en s'immergeant au plus profond de son pays, mais en y dénonçant des méthodes folkloriques désuets, ayant abouti à notre société actuelle. A travers les personnages de Daisy et Vanna, il propose une alternative progressiste quasi utopiste, une sorte de meilleur monde à la Rousseau. Une œuvre charnière dans l'actuelle cinématographie philippine, qui sera – sans aucun doute – réévalué à sa juste valeur d'ici quelques années.

07 décembre 2007
par Bastian Meiresonne


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio